Un jour sans nom, quelque part entre deux dimanches, une rencontre impromptue m'a donné à penser à rien. D'emblée, il est fort possible qu'un imbécile heureux, loin de se contenter de ne laisser aucune trace dans notre mémoire, ne nous offre absolument aucune nourriture intellectuelle ou émotive. Reste que cette rencontre involontaire m'a donné à penser à Rien. À Rien, c'est-à-dire au nihilisme qu'il prétendait revêtir comme paletot philosophique...
À paroler sophistiquement de la "chose" et à transpirer le malaise d'être tout en persistant à être, je lui devinais un désir mal assumé d'incarner le substantif même de cette idée, le nihiliste actif nietzschéen per excellentia (i.e. se faire l'indépassable principe de l'effondrement des croyances du fait qu'elles sont toujours constamment dépassées). Pour tout dire, ce jour là, j'aurais préféré qu'il n'y eu rien plutôt que lui, triste pastiche de Gorgias.
Quant à moi, je choisis de croire à l'impossibilité de l'impasse. À me trouver au bord de la falaise du devenir, je tenterais le saut quitte à tomber dans le vide. Ainsi, symboliquement, je ponctue la noirceur de cet espace virtuel à partir de Rien. Ne faut-il pas qu'il n'y eu rien avant qu'il n'y ait quelque chose? Je vous propose, pour toute réponse, l'antinomie des mots et du silence que j'anticipe encore sans absolu.
À bientôt peuple!
"Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses,
ce sont les jugements qu'ils portent sur les choses."
(Épictète)
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