Celui que l'hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles considérait comme «dernier des géants», Alain Bashung, est mort ce samedi après-midi à l'hôpital Saint-Joseph à Paris. Depuis avril 2007, en dépit d’un cancer du poumon, il n’avait pratiquement pas quitté la scène. Il venait de fêter ses 61 ans. Bleu pétrole son dernier album sorti au printemps s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires.
Alain Bashung avait fait sa dernière apparition publique lors des dernières Victoires de la musique, le 28 février. Il y avait remporté trois nouveaux trophées: pour son dernier album, pour sa tournée «Bleu pétrole Tour» et comme artiste interprète masculin de l'année. Cette récolte faisait de lui l'artiste le plus primé de l'histoire des Victoires. La cérémonie avait cependant révélé l'extrême fragilité de la santé du chanteur, qui avait dû annuler plusieurs concerts prévus ce mois-ci.
Bashung était un enfant du rock. Il avait grandi en écoutant Elvis Presley, Gene Vincent ou Buddy Holly et clôturait sa dernière tournée par une reprise de Nights in white satin des Moody Blues. De son vrai nom Alain Claude Baschung, il est devenu une figure importante du rock français à partir du début des années 1980. Chanteur, musicien et parolier inventif, il a influencé un grand nombre de chanteurs de la nouvelle scène française. Pour plusieurs, Bashung occupait depuis quelques années la place enviée auparavant tenue par Serge Gainsbourg: celle d'un artiste à l'aura importante, capable de séduire le grand public comme les amateurs éclairés.
Cette nouvelle me laisse sans voix et me pousse à remettre ses disques sur les tables...
"Sommes-nous"
J'ai tambouriné tambouriné
Au seuil de sa bonté
Un judas m'a lorgné
Et j’ai pris l'hiver en grippe
Seul m'ont laissé
Les jouets par milliers
Seul m’ont laissé
Tes avances
Sommes-nous la sécheresse
Sommes-nous la vaillance
Ou le dernier coquelicot
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